Le portage salarial est un mode de travail qui séduit de plus en plus de professionnels en quête de flexibilité et de sécurité. Il faut dire que cette alternative entre le statut de salarié et d’indépendant offre de nombreux avantages pour un consultant qui souhaite développer son activité tout en bénéficiant des garanties du salariat. C’est aussi un statut qui peut s’avérer intéressant pour un dirigeant de SCI qui préfère fusionner quelques revenus issus de la SCI avec d’autres revenus, en étant salarié.
Toutefois, il faut avoir conscience que le système de facturation peut s’avérer complexe à prendre en main.
Pour vous aider dans cette tâche, abordons ensemble les quelques conseils à connaître pour facturer en portage salarial et optimiser cette étape cruciale.
Comprendre les bases de la facturation en portage salarial
Le principe du portage salarial repose sur une relation tripartite entre le consultant, la société de portage et le client. Lorsqu’un professionnel en freelance décroche une mission, il signe un contrat de prestation avec la société de portage. C’est ensuite cette dernière qui facture le client pour le compte du consultant, avant de reverser à celui-ci la part qui lui est due (voir le simulateur de cegelem pour voir ce que cela donne).
- Le TJM (Taux Journalier Moyen)
Pour déterminer le montant de la facture, il est d’abord essentiel de connaître votre TJM, qui n’est autre que le prix de votre prestation pour une journée de travail. Notons que ce taux est généralement fixé en fonction de votre expérience, de votre domaine d’activité et de la durée de la mission. Celui-ci doit donc être bien négocié avec le client, puisqu’il influence directement votre rémunération.
- Les frais de gestion
La société de portage salarial prélève des frais de gestion sur chaque facture pour assurer le bon fonctionnement de ses services (gestion administrative, assurances professionnelles, etc.) et le paiement de vos cotisations sociales. En règle générale, ces frais représentent un certain pourcentage de la rémunération et varient d’une société à l’autre. Dans tous les cas, il est primordial de les prendre en compte lors de la négociation de votre TJM.
Les étapes de la facturation en portage salarial
Pour comprendre le fonctionnement du portage salarial, voici les différentes étapes de la facturation.
- La validation de la mission
Avant de débuter votre mission, assurez-vous que tous les éléments contractuels sont bien définis : durée, montant du TJM, objectifs, modalités de paiement, etc. Ce n’est qu’une fois ces derniers validés que la société de portage peut établir un contrat de prestation avec le client et un contrat de travail avec vous.
- La réalisation de la mission
Pendant la mission, vous devez suivre les modalités de travail convenues avec le client, en respectant les règles et délais prévus. Pensez aussi à établir un suivi régulier de vos heures de travail pour faciliter la facturation.
- La facturation
À la fin de la mission, ou à intervalles réguliers si la mission est de longue durée, vous devez transmettre à la société de portage un compte-rendu de votre activité (heures travaillées, réalisations, etc.) ainsi que les justificatifs nécessaires (notes de frais). La société de portage établit alors la facture à l’attention du client, en prenant en compte votre TJM, les frais de gestion et les charges supplémentaires (frais de déplacement, etc.).
- Le paiement
Une fois la facture émise, la société de portage assure le recouvrement des sommes dues. Ce n’est que lorsque le paiement est reçu que celle-ci verse le salaire au salarié porté, déduction faite des cotisations sociales, des frais de gestion, etc. Notons tout de même que certaines sociétés de portage proposent un préfinancement de la rémunération, ce qui permet de ne pas attendre le versement du client.